In vitro

L’in vitro a un taux de réussite de 1 chance sur 3.

Le désir d’avoir un enfant s’est manifesté chez moi à la mi-trentaine. Après un an d’essais infructueux s’est amorcé un long parcours jalonné de rendez-vous médicaux, de remises en question, de calculs budgétaires et statistiques. La procréation médicalement assistée, ou PMA, n’est pas dans l’ordre naturel des choses. Avant d’y passer, j’en possédais une connaissance bien élémentaire. De vagues ouï-dire d’injections d’hormones et d’effets secondaires.J’ai donc voulu la sortir des laboratoires et des cliniques de fertilité. 

Raconter comment se passe une insémination, une fécondation in vitro. Donner une voix aux personnes qui, pour toutes sortes de raisons, en viennent à emprunter ce chemin. Et quoi de mieux que la poésie pour traduire la candeur et la violence de la création assistée?

Ironie ou destin, Isabel Marchand, ma sœur jumelle, photographe et dessinatrice, a aussi eu recours à la PMA. Elle joint ici son expérience à la mienne.

Poèmes et illustrations : deux sensibilités qui se font écho. Même s’il décrit chaque étape médicale, le présent récit ne saurait bien sûr remplacer un avis professionnel. Il se veut témoignage, autofiction, qui sait peut-être un phare, à toutes et à tous, peu importe de quel côté des statistiques vous vous retrouvez. (Préface, Ève Lyne Marchand)