La bête prise en cage
La bête prise en cage
Chronique noire de Maisonneuve Tome 4
Joey Steltzer entre dans une chambre douillette, dont les murs sont recouverts d’un papier peint texturé rouge métallisé, garni de motifs or d’inspiration victorienne. Son regard traverse la pièce et il aperçoit Karine de Neuville, assise sur une chaise placée près du lit. Elle le regarde, l’air terrifié, et il remarque immédiatement ses joues rouges et ses yeux luisants. Des yeux qui sont en réalité remplis de larmes. Il ne comprend d’abord pas ce qui se passe, puis il entend la porte se refermer derrière lui. Il se retourne instantanément et découvre un homme d’une cinquantaine d’années, peut-être même soixante, qui le tient en joue avec une arme à feu. "Bonsoir Joey", dit-il. L’individu présente un visage de forme légèrement allongée et des cheveux poivre et sel. D’allure négligée, il porte un vieux costume gris de coupe standard, froissé, une chemise blanche dont le bord des manches est un peu élimé, ainsi qu’une cravate à carreaux gris et blanc sur fond rouge. Steltzer ignore de qui il s’agit. La situation lui semble irréelle et il est subitement très effrayé. Ne sachant que faire, il tourne instinctivement la tête pour regarder de nouveau Karine de Neuville. Il la voit assise sur la chaise avec les mains sur les genoux. La détresse est bien visible dans ses yeux et elle n’arrive plus à contenir ses larmes. *** Avec La bête prise en cage, Richard Cloutier ajoute une pierre à l'édifice de la « Chronique noire de Maisonneuve », une série de romans noirs d’ambiance ancrés dans des histoires de corruption et de crimes dans lesquelles les morts se succèdent.