La transaction de John Grisham
La transaction de John Grisham
Clay Carter est jeune et gentil. Avocat commis d’office, il gagne mal sa vie mais il a la satisfaction morale de défendre les indigents. Jusqu’au jour où le diable se présente à lui… Sous les traits d’un intermédiaire mystérieux, il lui propose de se lancer dans une activité qui bat son plein aux États-Unis: la chasse aux coupables richissimes. Le sport est légal mais il faut laisser l’éthique au vestiaire. Clay cède à la tentation et vend son âme…
Grosses entreprises, laboratoires pharmaceutiques, fabricants de cigarettes ou de matériaux déficients… Lorsqu’elles sont attaquées pour malfaçon par des plaignants regroupés par milliers en «nom collectif», ces grosses entreprises préfèrent transiger rapidement qu’aller en cour. Dans ces actions spectaculaires à l’américaine, des avocats sans peur et sans scrupules bâtissent des fortunes en dizaines de millions de dollars. Désormais l’un d’entre eux, Clay Carter va goûter au plaisir d’avoir son jet privé et s’accoutumer à l’envers sordide du décor: le rabattage des plaignants, la spéculation sur les titres des entreprises en accusation, le prix âprement négocié des malades et des morts.
Tandis que l’orage approche, inéluctable, défilent des portraits délicieusement cruels brossés par un Grisham au meilleur de sa forme: débutants aux dents très acérées, golden boys infantiles, bimbos moins stupides qu’elles paraissent… Un manège qui tourne de plus en plus vite jusqu’à ce que surgisse le personnage surprise: l’avocate spécialisée dans la chasse à l’avocat-qui-transige-trop-vite… C’est l’explosion.