Ouvrir son coeur
Ouvrir son coeur
PRIX DES LIBRAIRES DU QUÉBEC 2019 Roman autobiographique qui se déroule dans une petite ville industrielle du Québec durant les années 1990, Ouvrir son cœur raconte l’amitié difficile entre deux filles que rapprochent la maladie et les opérations subies en bas âge. L’une souffre d’un strabisme sévère, et l’autre est née bleue. La première, défiante, sent que quelque chose ne va pas avec elle, et la seconde est une enfant solaire aimée de tous. L’une devient écrivaine, et l’autre meurt à dix-huit ans, pendant l’opération qui aurait dû lui sauver la vie. Premier roman exceptionnel par sa forme et son exigence de vérité, Ouvrir son cœur est un livre où la grâce le dispute à la mort, et l’amour à la solitude. - Ce livre s’appelle Ouvrir son cœur. Le sujet de ce livre, c’est la honte. Ce livre raconte ma vie, des morceaux de ma vie. Il raconte la solitude d’une enfant, l’école peuplée de camarades qui savaient, eux, comment être des enfants, comment être un groupe, alors que je ne savais pas. Il raconte l’histoire de mon œil. Il raconte les chirurgies, la peur, et l’amitié fusionnelle et jalouse avec une petite fille lumineuse, que la mort guettait. Il raconte une adolescence atrabilaire et secrète. Il raconte une petite ville industrielle, son usine immense et inhumaine, aux allures de vaisseau générationnel, et l’été de terreur et d’hébétude que j’y ai vécu, avant ma fuite à Montréal, qui n’arrangera rien. En racontant, j’essaie de comprendre comment les souvenirs deviennent des souvenirs, les personnes des personnes, les livres des livres. L’instant présent est inconnaissable et le passé est perdu. Les souvenirs, les livres, les personnes se construisent en se racontant. En se racontant, ils se transforment. Rien n’est jamais fixé. Au bout de cette histoire se trouve la mort. Ce livre s’appelle Ouvrir son cœur. Le sujet de ce livre, c’est la mort. — A. M. ÉCHOS DE LA PRESSE «Avec ce récit autobiographique d’une générosité exemplaire, Alexie Morin s’inscrit dans la lignée des grands noms du récit de soi, proche d’Annie Ernaux et de Simone de Beauvoir dans ses mémoires. Un livre qui fera date dans le genre au Québec.» — Chantal Guy, La Presse «Récit percutant qui frappe par sa franchise offensive et la profondeur de son introspection.» — Véronique Rossignol, Livres Hebdo «Un exercice de sincérité exemplaire. Quant au lecteur, il le comprend au fil des pages, c’est à la fabrication d’une incontestable écrivaine qu’il assiste.» — Pascale Millot, Montréal centre-ville «Alexie Morin remonte le fil d’épreuves, avec courage et lucidité, dans un effort absolument sans complaisance pour désentortiller les nœuds de l’enfance intimidée, de l’adolescence féroce. Elle fonce tête première dans cette matière ligneuse et inhospitalière pour se l’expliquer, pour la refondre au feu bouillant de la littérature.» — Véronique Côté, Le Devoir «Un livre bouleversant et brutal, un livre total. Alexie Morin rend aux menus détails de l’enfance tout leur engloutissant pouvoir. Rarement ce Québec de l’anti-intellectualisme plus passif qu’agressif aura-t-il été décrit avec un tel refus de la condescendance.» — Dominic Tardif, Les libraires «Il est rare que l’inquiétude d’être soi soit si justement racontée.» — Anne Crignon, L’Obs «Sans concession aux règles de la civilité ou à celles de l’amour-propre, l’écrivaine québécoise s’adonne à une méticuleuse autopsie. L’ampleur de la tâche s’y révèle à chaque page. Qu’elle rassemble en une longue plainte abandons et isolement, qu’elle fouille ses blessures d’enfance en se souvenant de son amie Fannie, ou encore qu’elle creuse la nature de sa différence, partout l’écriture d’Alexie Morin enregistre le labeur de l’écrivaine. Et le rend, dans de belles phrases fouillées, souvent enragées et impertinentes, parfois tremblantes, remarquablement sensibles à son lecteur.» — Zoé Courtois, Le Monde